Le Matin : Cette qualification aux Jeux olympiques a-t-elle été difficile à obtenir ?
Sanaa Atabrour : Bien sûr, ce ne fut pas facile, car les championnats d’Afrique de cette année coïncident avec les qualifications aux Jeux olympiques de Londres 2012 et pratiquement tous les athlètes présents au Caire s’étaient bien préparés et chacun n’avait qu’un objectif, c’est arracher son ticket pour les JO. Du coup, on s’est retrouvés avec des adversaires très motivés. Nous l’étions également puisqu’on s’est bien préparés pour ce tournoi qualificatif et grâce aux précieux conseils de notre entraîneur Hassan Ismaili, on a arraché notre qualification, Wiam Duislam, Issam Chernoubi et moi-même. J’ai remporté la demi-finale contre la Tunisienne Fadia Farhani et la finale face à la Sud-africaine Catherine Kang. Ce fut un grand soulagement pour nous tous.
C’est la première fois que vous disputez une telle compétition, quel a été votre premier sentiment ?
On a tous ressenti une fierté et aussi une certaine satisfaction, car ce succès n’était pas le fruit d’un hasard, mais bel et bien celui d’un travail accompli avec beaucoup de sérieux. Même dans mon club, l’AS Taekwondo Salam, mes entraîneurs m’ont beaucoup aidée et soutenue avant cette qualification. J’ai participé avec beaucoup de bonheur à diverses manifestations internationales à travers le monde et les résultats ont été encourageants. C’est ce qui m’a poussée à persévérer dans mon parcours pour arriver aux JO.
Comment se déroule la préparation pour cette compétition olympique ?
Dans de très bonnes conditions. Grâce au soutien du Comité olympique et de la Fédération, on a effectué plusieurs stages, ponctués par des tournois comme par exemple dernièrement en Autriche où j’ai obtenu une médaille d’or. Auparavant, on s’est préparés aux États-Unis, en Turquie et en Belgique et aujourd’hui (NDLR : mardi) on va en Espagne pour une plus longue durée puisqu’on reste jusqu’au 20 juillet. On va s’entraîner sous la houlette de nos entraîneurs Hassan Ismaili et Jesus Benito.
Quelles sont nos chances de médailles aux Jeux olympiques ?
C’est difficile de se prononcer pour l’instant. Vous savez, c’est la première fois que je participe à une compétition d’une telle envergure. Comme je l’ai dit, c’est une fierté de porter les couleurs nationales. Bien sûr, mon objectif, tout autant que celui de mes compatriotes Wiam Dislam et Issam Chernoubi c’est de monter sur le podium. Il y aura de rudes adversaires qui auront certainement plus d’expérience que nous. On va se préparer tant sur le plan physique, tactique que psychologique. On sait que tous les yeux seront braqués sur nous et donc, il va falloir d’abord extérioriser nos appréhensions avant le début des épreuves.
Vous aurez à vos côtés vos parents qui seront du voyage à Londres. Seront-ils de précieux soutiens ?
Bien sûr. J’attends beaucoup d’eux, du moins sur le plan psychologique. Ils seront effectivement du voyage grâce aux sponsors et je me sentirais moins seule. Le lien affectif est important pour un athlète, surtout quand ce sont les deux parents qui sont à vos côtés.
«Mon objectif est de monter sur le podium»
● Sanaa Atabrour affiche fièrement ses ambitions à la veille des Jeux olympiques. Au lendemain de sa qualification acquise au mois de janvier lors des championnats d’Afrique qui ont lieu au Caire, elle a commencé sa préparation pour faire honneur à son pays, avec plusieurs stages ponctués par des tournois à l’étranger. Avant de s’envoler en Espagne pour une ultime préparation, elle a bien voulu répondre à nos questions.
Sanaa Atabrour.
LE MATIN
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03 Juillet 2012
À 17:19
